mardi 27 octobre 2009

iLIKETRAiNS

Je me dois quand même d'écrire quelques petites lignes sur le concert auquel j'ai assisté avec Adriane @ The Relentless Garage, London. Premier concert à Londres, les coudes sur la barrière. Je n'avais pas réalisé à quel point tout cela m'avait réellement manqué. L'excitation et l'appréhension, le bonheur que procure la simple idée de savoir que l'on va vivre une chose qui nous épanouira, qui n'aura ne serait-ce qu'un minuscule impact positif sur nous. Qui va nous faire grouiller d'émotions. La seconde de plaisir intense qui précède l'accomplissement d'un quelconque acte libérateur.
La salle était belle, dorée, et vide aussi, au début. Les deux premiers groupes, un peu légers, un peu gentils. Le temps passait, la fatigue approchait, le public aussi. Après une longue et impatiente attente, ils sont enfin arrivés sur scène. Une petite bulle de musique pensante, qui fait trottiner l'esprit en apesanteur. C'était simple, et beau.
Je suis rentrée le sourire au lèvres, la tête emplie de notes de musique douces et volatiles. Un répit que j'ai savouré. Un peu dans la peau d'Elliott Smith lorsqu'il chantait Pretty (Ugly Before).


Sunshine has been keeping me up for days
There is no night time, only a passing phase
And I'll feel pretty, another hour or two

dimanche 25 octobre 2009

"Tomorrow, tomorrow and tomorrow...

... creeps in this petty pace from day to day."


Je dois être la seule à détester le fait qu'aujourd'hui on a une heure de plus dans la journée.

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The agony

And the harm

Is critical


Through a frosted stopwatch


Time is ticking


Tick tick tick

Dead

mercredi 21 octobre 2009

J'aime les trains

Demain, moi et Adriane, nous allons voir des musiciens qui aiment les rails, les trains, les vaches, tout ça.
Over excitement here I come.
London I love you.

lundi 19 octobre 2009

Let me take you by the hand and lead you through the streets of London


Il est venu, il est parti, et c'était bien. Certes, des valises, des bagages quatre étoiles sous les yeux, mais tout cela valait la peine.
Londres, et avec ça tout l'émerveillement qu'une aussi grande ville fait traîner dans les pupilles. Donne moi la main que je la fasse vagabonder au milieu des éternels excentriques de Camden. On dépoussière un mois entier de contact distancié. Les magasins, les bars à cocktails, les restaurants magnifiques... Pourrie gâtée, je suis une petite-amie pourrie gâtée. C'est pas tous les jours qu'on s'adonne à une chasse aux trésors dans sa chambre pour trouver ses cadeaux. Qu'on se promène sur Camden en écumant les jolis endroits, les jolis objets, les jolis bars. Qu'on rencontre des Suisses en sirotant un cocktail tout frais, tout coloré. Puis qu'on se fait emmener dans un des plus beau restaurants que l'on ait jamais vu, où l'on mange du canard laqué avec des pancakes fins comme des feuilles de papier. Le tout accompagné d'adorables serveurs qui se plieraient en huit pour vous rendre la soirée, et la note, plus agréable... Un restaurant magnifique vraiment : d'immenses salles, des dorures, des palmiers entre les tables, la lumière tamisée, les tables en bois massif, les chaises de rois. C'était joli.
Puis il est parti. Mais il va revenir et je vais revenir, alors it's no big deal, c'est ce qu'il faut se dire.

Aussi, chose vraiment très importante. Mes parents m'ont gâtée. Et je suppose qu'ils ne lisent pas beaucoup ce blog, mais s'ils le lisent, qu'ils le sachent encore une fois, que ça m'a profondément touchée et que j'étais vraiment toute contente; en plus elle est vraiment très très belle. Mais c'est surtout la carte, les petites dessins, et le rébus. Ca compte bien plus que ce qu'on pense.

Tout était beau à vrai dire.

Dance with me baby, the future is here





Je les hais. D'ignorer Londres. Ils ont bercé la majorité de mes nuits impossibles.

dimanche 11 octobre 2009

Don't let them have their way


Une pensée très tendre pour toi, ma petite Emilie. Si tu lis ceci, je t'en prie, pense à moi, pense à toi. Tire toi de là, ne fais pas comme moi, tu ne mérites pas ça. C'est toi la plus forte. Je veux que tu saches que tu n'es pas toute seule. Force toi à reconquérir les jolies choses, celles dont tu fais partie, celle que tu embellis en les touchant de tes yeux tout bleus. Elles n'attendent que toi.

Je ferai tout, absolument tout pour t'aider, tu peux compter sur moi.

She's lost control

Une semaine et demie de remue-ménage, de cours, de mouchoirs en papier, d'anniversaire, de Londres.

D'une part, mes cours. Certains se calquent beaucoup sur le programme des universités françaises en Communication. D'autres, comme Problems of Modernism, sont très différents. On parle d'art moderne et de sa définition, de ce qui permet certains critiques de parler ou non de "(post) moderne". Bref, c'est très enrichissant. Il faut aussi dire que le fait d'être française aide assez, les professeurs sont plutôt ravis. Sauf que c'est pas parce qu'on est française qu'on connait Foucault et Bourdieu par coeur *sighs*
"The Music Iµndustry" pourrait être un cours très vivant si le professeur avait plus de temps. Il est très compétent, mais comment voulez-vous expliquer le fonctionnement de tel ou tel principe en quarante minutes... D'où la frustration.

Je vais devoir beaucoup travailler, mais je le savais déjà. Les campus dans lesquels j'étudie sont assez différents. Penrhyn Road est grand et tout bouchonné. Knights Park est minuscule, la bibliothèque en désordre, les salles très petites... J'ai parfois l'impression d'être de retour au lycée. Les groupes d'étudiants varient entre une quinzaine et une centaine selon les cours, jamais plus, souvent moins ! Quant aux professeurs, ils sont très à l'écoute et très proches des étudiants. Internet est aussi un outil plus qu'indispensable, tout passe par ce média, absolument tout.

Cette semaine fut aussi celle de mon anniversaire, et ce celui de Julie... C'était pas bien parti du tout. Mais ça s'est bien terminé. Je remercie du fond du coeur ceux qui sont venus, ceux qui ont pensé à moi, qui m'ont souhaité mon anniversaire, en avance ou en retard... Pour une fois j'ai fêté la chose en petit comité. Et c'était formidable. Revoir mes amis, tout cela n'a fait que rajouter un peu de chez moi à cette maison. J'ai été pourrie gâtée. Pourrie gâtée parce que j'ai la chance d'avoir des amis assez tarés pour venir me voir à Londres... Et pourrie gâtée parce que j'ai déchiré pas mal de papier cadeau ce soir-là. Au programme, sangria blanche, qui, par manque de temps, était plutôt du vin blanc avec des fruits perdus dedans... Tout ça chez moi, à discuter, à rire de Mickey, de boulets, de coupes de cheveux, de parapluies... Adriane m'est enfin arrivée après un périple plutôt aventureux... J'ai couru, oui, couru pour aller la chercher, en faisant des pauses histoire de ne pas tomber par terre le jour de mon anniversaire... Toute belle qu'elle était elle nous a enfin rejoint. Nous sommes allés siroter quelques cocktails chez Oneils. Très bons, ces cocktails, si ce n'est l'odeur... Puis nous avons terminé la soirée dans un club à chanter du Katy Perry. Pour terminer, dormir à 6 dans une chambre de 7m² est faisable, mais très acrobatique.
Je ne remercierai jamais assez chacun d'entre vous. Pour ce que vous avez fait, ce que vous avez dit.
Le lendemain, Anabelle, Paul et Johan partaient, quant à moi et Julie, nous avons rejoint Adriane à Londres. Au programme : Camden (évidemment), fish n chips, préparation du meurtre parfait, old pub, faux martinis... Soi dit en passant, je n'ai que rarement vu un personnel de fish'n'chips restaurant si doux ! Conclusion de la journée :
1)Camden est un piège à porte-monnaie
2) Ne jamais, JAMAIS énerver Julie dans le métro
3)Quand un fish'n'chips est à 7minutes, c'est 7minutes, pas 5
4) Le Vermouthhhh, c'est bien
5) Le bus, c'est bien
6) Le lit d'Adriane, c'est bien

Le lendemain, Julie repartait pour le Danemark... Alors que moi je restais j'ai réalisé que j'habitais ici, réellement. Qu'Adriane est redevenue ma "voisine". On a passé la journée à Camden avant de prendre le bus et de rester coincées dans les embouteillage d'Oxford Circus, un vrai souk pour riches, une ruche... Impressionant de monde. Puis ce fut Buckingham, Green Park et ses chaises longues payantes, sushi time, DVD night et dodo.
Je viens de rentrer à Kingston, et lorsque je suis sortie du train je me suis sentie "chez moi". Impression qui m'a surprise, mai réconfortée. J'ai commencé à faire mon petit nid par ici.
Mais La France me manque. Elle me revient presque en entier le week-end prochain et j'ai déjà du mal à patienter.

Euge

jeudi 1 octobre 2009

Thoughts of a sad insomniac

Parfois il nous arrive d'être à Kingston, à une heure du matin. La fatigue est là quelque part, mais loin dans la file d'attente. Au guichet, c'est plutôt les pensées encore toujours qui arrivent en lambeaux désorganisés. Les français ne savent décidémment pas faire la queue.
Tout s'emmêle s'entrechoque ça coupe un peu ça saigne ça coule un peu trop peut-être.
Et même si l'on suinte l'amertume rien ne peut justifier l'abandon alors on prend ça comme une saignée guérissante et bénéfique, une catharsis de l'âme, le whisky de l'alcoolique. Façon d'adoucir les angles des doutes, de limer les pointes du coeur. A défaut de supprimer les tâches qui enduisent l'égo de dégout, trouver un diluant, un apaisant, un camouflage. Donner l'illusion du bien, consoler ses proches et retourner son sourire vers le haut, c'est bien ça. Puis on plonge ses neurones dégoulinant de trop de retenue dans un puit d'informations académiques. La nourriture de l'esprit apaise l'appétit de cet affolement incontrôlable qui s'enracine dans les membres. L'année a commencé, le travail aussi, le beau travail, qui ignore la nuit tombante, les paupières qui dégringolent, les crampes stabylotées.

Puis ensuite, on trouve quelqu'un qui résiste aux mensonges et qui creuse, plongeant corps et coeur ouvert dans ces irrationnels buissons de ronces. Il se mutile aussi à rester trop près trop longtemps mais c'est un odieux mal pour un éternel bien.

Après tout ça, difficile de ne pas trouver de prises auxquelles s'agripper pour ralentir la descente.

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"I don't know where I'm going
I don't even want to know
I know my place
I hate my face
I know how I begin
And how I'll end
Strung out again
Standing, smiling on some fantasy island
Waving at my lost reflection again
But a tide coming in
And I'm strung out again"


ps : certains d'entre vous auront peut-être compris, j'ai commencé les cours, j'en parlerai plus en fin de semaine !