dimanche 28 février 2010

They're correcting they correct my heart

Meeeeeeeerde. Ils étaient la veille de mon anniversaire à Lyon quoi.
Et non, je m'en remet toujours pas, je suis toujours aussi dégoutée, sale éternelle insatisfaite que je suis ! Je voulais poster une vidéo du live en question mais non, j'y étais pas, alors vous n'y avez pas le droit non plus. Na.




Wounded heart song of the week.

vendredi 26 février 2010

"Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine"

On se suicide toujours trop tard. Et quand l'opportunité s'arrache à notre destin, on se retrouve prisonnier d'un monde que l'on a déjà quitté. Nos émotions ne réagissent plus logiquement aux évènements, notre corps perd ses humeurs, et l'on attend que le sang qui coule encore brûle le reste de nos organes pour qu'enfin le départ s'achève. Mais elle n'attendait pas ce moment, elle le provoquait. Sa tête, déserte de pensées, lui permit de s'endormir très vite. 

Le lendemain, elle ne se souvenait pas de ses rêves.

Yes, my friend and I are debating about golf, porn and cars

Hier je suis allée voir Blood Red Shoes, que j'avais déjà vu à Lyon, et c'était top, malgré les quelques bleus que je porte maintenant fièrement sur mon dos...

Mais surtout, j'ai eu mon semestre, j'ai validé toutes mes matières. 





Le vide est-il une passion de l'âme lorsqu'il est démesuré ? 



lundi 22 février 2010

"So glad you've come, Hopeless"

Mon séjour en France, une gastro, mon retour à Kingston,  la venue d'Eline une semaine et la pluie de travail qui commence à me mouiller le cerveau = pas d'actualisation.
J'arrive...

EDIT

Donc me voilà, ce soir, à retarder l'échéance. Comprenez, j'ai une bonne brouette de travail qui m'attend.
Je me suis promenée dans la rue aujourd'hui, entre deux quintes de toux (parce qu'évidemment je suis encore malade), et je me suis rendue compte d'une chose. J'espère avoir raison.
Lorsque l'on déménage dans une autre culture, peu importe qu'elle soit très proche ou très différente de celle dans laquelle nous sommes nés. On grandit toujours en elle, on en apprend sur nous-même. Elle nous rajoute une petite couche de personnalité ou change totalement notre regard.
Moi, pour l'instant, elle m'apprend simplement à moins regarder le regard des autres. Ici, on est le plus souvent entourés de personnes qui, certes, comme tout le monde, vous jugeront sur votre aspect extérieur, mais qui savent le plus souvent faire preuve de plus de tolérance.
Alors ce soir je marchais dans la nuit en direction de Sainsbury's, et je me battais avec ma robe, qui n'arrêtait pas de remonter avec mon sac.
Et comme d'habitude, personne n'y prêta attention. Tout le monde s'en fout. Je pourrais avoir les cheveux roses, des collants léopards, les gens sont comme ils sont et ils le revendiquent.
C'est ce qu'il manque à la France. Et quand je reviens dans ce beau pays où je suis née, j'aime rédécouvrir l'odeur du bon pain, celui du vin, j'aime redessiner du coin de l'oeil les paysages ensoleillés du sud et ré-entendre l'accent fruité de ses habitants. Même les poules qui caquettent à 4heures du matin me manquent.
Mais j'ai un regret : celui d'être constamment jugée par les inconnus qui scannent les moindres mouvements, qui jugent sur le moindre détail eclectique.
Sauf que maintenant, je les emmerde.
Vivre ici m'a appris à emmerder le monde et j'espère ne jamais oublier cette belle leçon de vie.

vendredi 5 février 2010

If you crash your car into your best friend's house...

Hier soir je suis allée diner avec Dani à Camden dans  un pub Londonien d'une très belle réputation nommé  le Loch Tavern. Plus tard dans la soirée, un musicien venant de York, Benjamin Francis Leftwich, (anciennement Lights) jouait un set acoustique tout soyeux. Assises par terre devant la scène à décuver notre vin et digérer notre repas, on s'est un peu perdues dans les nuages sonores de sa douce petite voix. J'avais déjà écrit un article sur lui, à la belle époque de Com"Together - article qui a disparu à jamais, puisque mon ordinateur a effacé tous mes dossiers au printemps dernier et que le site web a été hacké. Si quelqu'un a conservé une copie, pitié donnez-la moi, c'était mon plus bel article...
J'avais un peu l'impression d'être de retour à York. C'était agréable.
On est ensuite rentrées en train à Kingston, fatiguées, comateuses, mais heureuses à vrai dire. Puis ce matin j'ai eu cours de littérature avec un professeur spécialiste de Salman Rushdie, physiquement moitié Christophe Willem moitié Matt Bellamy... 

Et depuis quelques heures je mange mes bouquins, je bois du thé, et j'écoute Elliott Smith.

Be content with what you have and take joy in the way things are. When you realise you have all you need, the World belongs to you.

Cette phrase assoupit un temps les tourments du héros du roman que je suis en train de (re)lire. Ce héros qui se dit brisé en millions de petits morceaux.




mercredi 3 février 2010

Your tears are cheap

"Personne n'était là pour la réveiller lorsqu'elle faisait ces cauchemars délirants. La nuit, ses émotions cachées s'époumonaient de chagrin, écartelaient les moindres pores de sa peau et balafraient son visage d'absurdes convulsions endormies. Mais ces aliénations d'inconscient n'étaient que de paisibles égarements comparés aux étourdissements des matins qui suivaient. Celui-ci en particulier. Les yeux à demi ouverts, elle se mit à réaliser que l'accalmie s'était glissée dans les souvenirs. Une bruine de songes la tira vers la vérité de son présent, triste évidence qu'aucune couette de sauvetage ne pouvait effacer. Une fois les yeux réveillés, les remords se bousculaient sur le large divan de ses névroses. Ce qu'elle avait dit, ce qu'elle avait fait, ce qu'elle avait englouti, elle ne s'en rappelait que très peu, mais elle sentait les tourbillons biologiques de son corps qui, tout en travaillant ses organes, lui démontraient sa faiblesse. En se levant elle trébucha sur la bouteille d'eau qui s'était déversée sur le sol de son appartement. Ce sol si froid, d'un bleu vide et  silencieux qu'elle détestait regarder. Elle haïssait cette couleur. Elle lui rappelait son incapacité à admirer le ciel des beaux jours, celui qui la confrontait à ses vertiges de désespoir. Lever la tête lui donnait la nausée. Elle se contenta donc de baisser les yeux sur son céleste enfer azuré et s'allongea par terre. Alors que les flammes du linoleum lui léchaient le corps, elle plongea goulument son regard dans le plafond tourbillonnant et tenta de reprendre le contrôle."

"People always clap for the wrong things."

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas réellement mis à jour mon blog. Entre mon retour à Kingston, ma semaine de bonne maladie, la venue de Romain, mon escapade à Bristol et la rentrée, j'ai eu, dirons-nous, peu de temps à consacrer à cette page. Mais surtout, j'écrivais une nouvelle, d'une vingtaine de pages, que j'ai terminé en sept jours. Elle m'a servie de défouloir. Le mois de janvier est mieux passé que prévu. Reste le mois prochain, que je redoute comme la peste depuis mon année de seconde où j'ai passé mes vacances de février à pleurer matin et soir dans mon lit sans réellement cerner le problème. Depuis je répète rigoureusement le même scénario à chaque fois. On verra.


Update : ah bah ça y est le mois de février vient de s'abattre sur moi. J'en prend plein la figure, c'est que c'est un généreux, cette année. Grand cru 2010.

Je rentre en France pour une petite semaine mardi prochain. J'ai hâte. Ici, j'ai repris les cours depuis peu.  La masse de travail est spectaculaire et le temps passe bien rapidement. On nous demande vraiment énormément. Enfin, I will manage. C'est pas comme si je ne bossais pas dur.

Alors que je terminais goulument ma crise de nerf (liée à mon retour en Angleterre et à l'état pitoyable de ma maison), ma colocataire Dani s'est gentiment proposée pour me sauver la vie : elle m'a emmenée quatre jours à Bristol, la ville dans laquelle résident ses parents.
Figurez-vous que c'est une très jolie ville, ce qui est, en toute honnêteté, chose rare en Angleterre. On y trouve beaucoup d'espaces verts. La ville est en pente, ce qui fait qu'une fois au sommet la vue est exceptionnelle. L'organisation de la ville est parfois très particulière, surtout en ce qui concerne les trottoirs : ils font parfois plus de deux mètres de haut. Avant, cet espace était la plupart du temps réservé aux chevaux ; maintenant, tout a été reconverti en magasins divers. Ci-dessous vous verrez quatre photos. Sur la deuxième, je marchais sur l'un de ces fameux trottoir.
Les magasins sont aussi très intéressants, souvent uniques et assez petits. Quant aux habitants, ils ont un style très personnel, indé, dirons-nous. Il faisait très froid mais nous avons passé de très jolies journées à faire les magasins, à visiter, à découvrir. Je suis notamment tombée à moitié amoureuse d'un café nommé "The Boston Tea Party". Déjà, j'adore le nom. Mais surtout, leur café latte, quel latte ! J'en rêve encore la nuit.
Les parents de Dani furent fort agréables et accueillants, sa mère m'a d'ailleurs fait visiter beaucoup de charmants endroits. J'ai même vu des vignes... 




























Sinon, J.D. Salinger est mort. L'auteur d'un de mes livres favori, qu'une amie très chère m'a offert il y a quelques années de ça. Oui, c'est si commun de parler de ce roman, The Catcher In The Rye, comme un bouquin qui change la vie. Beaucoup de gens disent ça. Et bien, peut-être le disent-ils parce que son pouvoir est tout simplement incroyable.

N'empêche, depuis je fais toujours attention à la façon avec laquelle je tiens la main de quelqu'un.

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... she was terrific to hold hands with. Most girls, if you hold hands with them, their goddam hand dies on you, or else they think they have to keep
moving their hands all the time, as if they were afraid they'd bore you or something. Jane was different. We'd get into a goddam movie or something, and right away we'd start holding hands, and we won't quite till the movie was over. And without changing the position or making a deal out of it. You never even worried, with Jane, whether your hand was sweaty or not. All you knew was, you were happy. You really were.