mercredi 26 mai 2010

Luxure religieuse

Alors j'étais en train de jouer à Facemon (no comment, les Pokémons me manquent).
Et puis je me suis dit 'tiens je vais mettre un peu de Saez, ça fait longtemps'
Donc j'ai mis Je veux qu'on baise sur ma tombe.
Alors que je nourrissais Albert, mon Facemon, d'une pomme rouge pour qu'il mette la pâtée à son futur adversaire...
Boom les pleurs. Comme ça sans prévenir, j'ai cligné des yeux et j'ai eu du sel plein les joues. Les lèvres boudeuses, les sourcils froncés et le regard planqué sous la moquette. Je ressemblais à un enfant à qui on a tué son doudou injustement d'un coup de revolver imaginaire.
J'ai jamais ressenti grand chose en écoutant Saez, j'aime bien de temps en temps c'est tout. Généralement son accent me fait rire ('dans le gouffre sacrayyyy').
Est ce qu'un petit cocon fan de Saez papillonnerait maintenant dans mon estomac? En tout cas j'ai des petites vagues et c'est pas la digestion.

Du coup je me suis dit que vous voudriez peut-être pleurer aussi :



J'aurais aimé t'aimer comme on aime le soleil
Te dire que le monde est beau, que c'est beau d'aimer.
J'aurais aimé t'écrire le plus beau des poèmes
Et construire un empire juste pour ton sourire.
Devenir le soleil pour sécher tes sanglots
Et faire battre le ciel pour un futur plus beau.


Mais c'est plus fort que moi, tu vois je n'y peux rien
Ce monde n'est pas pour moi, ce monde n'est pas le mien.

 

mardi 25 mai 2010

Devoirs de vacances

 
Consignes:

  • Arrêter la dépression, l'anorexie, la boulimie, les scarifications, les crises d'angoisse, les sautes d'humeur, les T.S. aussi tant qu'à faire. (on va éviter de croire au dicton jamais deux sans trois).
  • Profiter du soleil, de Romain, de mes parents, de la maison, du beau temps, du repos.
  • Organiser le déménagement, postuler pour le master.
En clair, commencer à vivre, arrêter de me comporter comme une ado immature et irresponsable, grandir, arrêter de faire souffrir ma famille, arrêter de me faire souffrir, et envoyer le monde se faire foutre avec courtoisie.

De toute façon maintenant que Maman en sait trop tout...
Ouais, en fait mettre les vrais mots sur tout ces trucs merdiques ça fiche une petite tarte dans la gueule. Et pour ceux qui n'en savaient rien, je vous ai bien eus, screw you.
Aller on y croit! Youhouuuuuu!!!!!!

Je préférais les Passeports cela dit.

jeudi 20 mai 2010

Waterstone m'a tuer

La faute d'orthographe du titre est intentionnelle, référence à Omar, bande de moules. 

Ce matin, je me suis réveillée à 5heures, après trois petites mais plutôt bonnes heures de sommeil. A sept heures trente, je me suis dit qu'il était temps de se lever. J'avais les membres qui tremblaient mais je m'y suis habituée.

J'ai réfléchi à ma situation et je l'ai trouvée ridicule. Alors je me suis préparée, lentement. Et je me suis décidée à sortir. Les pieds dehors, je n'avais qu'une envie - non, qu'un besoin - rentrer. Avoir des murs autour de moi, pouvoir fermer une porte, être maitre de qui me voyait. Les muscles de mes cuisses ne voulaient plus me tenir. Pourtant j'ai marché, comme un nouveau-né un peu. Je suis arrivée à la fac, j'ai rendu une dissertation au bureau, j'ai même parlé avec une libraire deux-trois secondes - puis je suis sortie. Et là, j'étais tiraillée entre l'envie de rentrer me cacher sous la couette et celle de me balader un petit peu, de profiter de l'air printanier du dehors.

Et comme je suis une grosse kamikaze je me suis dit "bof aller pourquoi pas aller au centre commercial tant qu'à faire". Oui, le truc avec plein de gens qui grouillent partout. Sale folle.

Sur le chemin j'ai vu le Summer Market, et les marchands de bonbons aussi. C'était joli.

Devant le C.C. j'ai pris peur. Il n'était que 10h30 du matin, donc très peu de monde. Oui mais, d'un coup d'un seul je me suis rappelé de cette foutue théorie du panoptique/panoptisme de Bentham et Foucault qui est reproduite à la perfection dans ce putain de Centre Commercial. En clair, peu importe l'endroit dans lequel on se trouve, tout le monde nous voit. Aucun angle mort. Filet de sécurité: nul, troué, absent.

Mais j'allais quand même pas m'arrêter en si bon chemin. Je me suis adossée un petit moment contre un lampadaire près du square, tout en farfouillant mon mp3. Là j'ai mis l'album Battle For The Sun de Placebo.

Vous savez, cette étrange réaction émotionnelle pâtissière, la madeleine. Moi j'aime bien appeler ça les synesthésies des sentiments, même si ça n'a pas grand chose à voir. La synesthésie me fascine.  J'aimerai bien l'être une journée, juste pour voir ce que ça fait. Mais comme ça n'arrivera pas je m'invente mon propre don cénesthésique Proustien, celui que tout le monde ressent - celui qui fait qu'une cuillère en bois me fait toujours penser à un burger, que le meurtre d'Agamemnon de Guerin me rappelle le tabulé, ou que le Chanel n°5 me donne envie de mettre un foulard rouge en satin sur le nez.

Bon et bien, le single Battle for the Sun est sorti le 19 mars 2009. C'était un jeudi. Le jeudi, je voyais ma psychiatre. Deux jours plus tôt, ma dieteticienne, les larmes aux yeux, me disait "vous avez pris 200grammes cette semaine". C'était la première fois. Il faisait beau, le soleil narguait mes petites tables Ikea sur lesquelles j'avais mis mon ordinateur. Et j'écoutais ce putain de single et je me suis dit "bof, il a pas tort lui". Et j'étais pleine d'espoir. Et je suis allée à mon rendez-vous le cœur léger.
Alors cette chanson, et cet album, sont arrivés à un moment de ma vie où j'avais l'impression que les choses changeaient. Changeraient. Donc mon inconscient a avalé goulument cette émotion, et comme il savait très bien qu'il allait la flinguer, au lieu de la tuer complètement il l'a mise dans une pochette d'album. 
Donc à chaque fois que j'écoute ces quelques titres, je me sens plus forte. Alors je l'ai mis dans mes oreilles et je suis rentrée dans le Centre Commercial.

Pratiquement personne n'était là. Tant mieux, mais j'étais quand même très anxieuse. Mes muscles se sont raidis, tellement que maintenant, à peine trois heures plus tard, j'ai des courbatures. Alors j'ai filé au Waterstone. Il y avait quelques clients, mais pas assez pour se sentir bousculée ou oppressée. Et bien assez pour ne pas avoir l'impression que les vendeurs vont scruter nos moindres gestes.
Je suis allée au rayon A to Z et je suis rentrée dans un espèce de monde parallèle ou l'argent les névroses le capitalisme les tablettes de chocolat les préservatifs le cancer les ours blancs tout ça rien de tout ça ne comptait. Mon plus grand problème c'était de savoir lequel prendre, lequel sentir, lequel feuilleter Lequel était le plus beau ? Le plus ordinaire ? Le plus séduisant ? Oui, mon plus grand problème quand j'arrive à Waterstone, c'est que je veux tellement tout acheter que je n'achète rien.

Aujourd'hui fut l'exception qui confirme la règle, ma carte bancaire en a fait les frais (jeu de mots.... jeu de mots...).

Regardez comme ils sont heureux là sur mon lit. Et qu'ils sont beaux, tous. Oh oui ils vont s'épanouir chez moi, je les soignerai bien.
Non mais franchement, pourquoi Waterstone décide comme ça sans me prévenir de faire des réductions sur les collections Penguins ?
Donc j'ai d'abord acheté Wuthering Heights d'Emily Brontë. Pourquoi? Déjà, des trois soeurs, c'est ma préférée. Je dois être fascinée par les destins tragiques, je ne sais pas... Certes, les trois soeurs sont mortes très jeunes, et dans d'horribles circonstances, mais Emily fut la première. De quoi est-elle morte ? De la tuberculose, qu'elle attrapa aux funérailles de son frère. Triste ironie. Autre raison qui motiva mon choix :  ça fait des lustres que je veux lire ce roman, son seul roman. On parle toujours de Jane Eyre de Charlotte, mais qu'en est-il des autres ? Aussi, les circonstances dans lesquelles elle trouvait son inspiration m'épatent un peu. Elle s'enfermait dans son jardin et calculait la moindre parcelle de paysage. Elle pouvait écrire un poème sur un brin d'herbe sans être chiante. J'adore ses poèmes. Voilà.
En plus l'histoire a l'air trop bien. Les conséquences d'une âme trop amère d'avoir été rejetée par l'amour de sa vie, ce pour des raisons non pas sentimentales mais sociales. Une vengeance aveuglée par la passion, moi je kiffe, fact.
-> En plus regardez comme il est beau. Il brille, le papier est fin, il sent presque aussi bon qu'une pléiade. Oh et oui, j'ai un vernis magnifique, merci de le constater.
Mais à la base je voulais m'acheter un livre contemporain. Un best-seller, même. Parce que je trouve que je les dénigre bien trop souvent, alors qu'en général quand je m'y aventure je ne suis que rarement déçue. Je me suis toujours pas remise de la claque de James Frey. Alors j'ai farfouillé, farfouillé, et j'ai trouvé le japonais Haruki Murakami. Ca ne vous dit peut-être rien, mais c'est l'auteur de Kafka On The Shore (Kafka sur le rivage). Mais ce n'est pas ce livre que j'ai décidé d'acheter. J'ai lu la quatrième de couverture de After Dark et j'ai accroché ; mes doigts non plus n'ont rien voulu lâcher, je n'ai donc pas lutté. Un petit aperçu :

'[...] Meanwhile Mari's beautiful sister Eri sleeps a deep, heavy sleep that is 'too perfect, too pure' to be normal; she has lain asleep for two months. But tonight as the digital clock displays 00:00, a hint of life flickers across the TV screen, though the television's plug has been pulled out.
Strange nocturnal happennings, or a trick of the night?'
Chaque chapitre, un créneau horaire précis, et le livre se déroule sur un peu moins de sept heures. C'est tellement bizarre que ça m'intrigue.

Troisième livre, Nabokov, Lolita. Parfois j'achète des livres que j'ai déjà lus. Je ne l'ai pas chez moi, car je l'avais emprunté à l'époque. Il y a Dominique Swain sur la couverture, avec les mêmes barrettes papillon que moi. Et la coiffure en tresse qui me fait penser tout particulièrement à une amie très chère. Dominique Swain tout entière me fait penser à cette amie très chère en fait. Puis ce livre, il me le fallait. Acheté, donc.

Les trois autres livres sont tous des Penguins, qui a sorti un collection spéciale où les volumes sont triés par décennies. J'ai vu A Clockwork Orange SANS la couverture banale reliée au film. Là c'est une jambe de femme en talons aiguilles sortant d'un tourbillon coloré, dans les tons de orange bien sûr. J'ai juste trouvé l'illustration excellente, elle rappelle très finement beaucoup de passages de l'histoire.

J'ai aussi acheté I'm the King of the Castle de Susan Hill. La seule chose que je sais à propos de cette femme, c'est qu'elle a une coupe de cheveux affreuse et qu'elle est apparemment plus ou moins fascinée par le gothique littéraire. Soit. Honnêtement, je ne l'ai pas acheté pour l'auteur, mais pour la couverture très jolie, et le résumé du texte paraissait alléchant : la, je cite, 'cruauté' et 'persécution' comme thèmes clefs de l'enfance, à travers deux gamins forcés à vivre ensemble dans une famille recomposée sous l'éducation "aveugle" des parents. Enfants et cruauté, moi j'aime bien.

Arrivée à la caisse le vendeur me dit "Vous avez le droit à un livre gratuit dans la collection Penguin".

Moment de stress intense, la bulle éclate, mes jambes me fuient. Non, ça ira, je sais déjà lequel choisir, ça ne prendra pas longtemps.
The Children of Dynmouth de William Trevor. Un ado étrange qui s'intéresse d'un peu trop près aux adultes, lesquels ne réalisent que trop tard les réelles intentions (qualifées de "sinistres" et "démoniaques") du jeune homme. OK.
Ils sont tellement mignons ensembles mes petits bouquins. Brontë a même enlevé son manteau pour jouer avec les autres :


Bon, ensuite j'ai un peu pété un plomb quand même, alors je suis vite rentrée à la maison en évitant le regard des gens, et là je me suis enfermée dans ma chambre. Je prie pour que personne ne vienne me déranger.
Et peut-être qu'à un moment je vais travailler, aussi. C'est parti.

lundi 17 mai 2010

I just don't know what to do with myself

Je m'étais promis de ne pas créer de compte tumblr car je savais, grand dieu je savais que ça allait saccager mes nuits.

Et puis j'ai décidé de ne pas être une fille de parole alors voilà:

happymistakes.tumblr.com


(Je béni Nick Jago d'avoir un jour dit à Magali un truc comme "make happy mistakes", car cette expression est un peu devenue un leitmotiv, et je la veux inscrite sur ma tombe.)

Bright Eyes spamming

Désolée pour cette deuxième vidéo, mais c'est juste pour dire que... A mon prochain anniversaire, je veux un gâteau bleu, avec des assiettes bleues, et je veux écouter cette chanson en soufflant les bougies.



If it's your birthday
We'll bake a blue cake
And then we'll eat it off these blue plates

dimanche 16 mai 2010

If Winter Ends



And I give myself three days to feel better,
Or else I swear I'll drive right off a fucking cliff,
Cause if I can’t learn to make myself feel better,
How can I expect anyone else to give a shit?
And I scream for the sunlight or car to take me anywhere,
Just get me past this dead and eternal snow,
Cause I swear that I'm dying, slowly but its happening,
And if the perfect spring is waiting somewhere,
Just take me there.

vendredi 14 mai 2010

Mythe de Sisyphe*

Je me suis réveillée ce matin avec encore l'envie de vomir qui me trainait dans le ventre.

J'ai vu le soleil dehors, j'ai entendu mon voisin plaisanter avec son infirmière.

Mon colocataire avait mis la musique à fond, il se préparait un petit-déjeuner dont la bonne odeur a envahi tout l'étage. Et puis il a reçu des amis et depuis une heure ils rient ils rient ils rient.

Je tremble partout, je tremble je tremble je tremble, j'ai les doigts encore un peu anesthésiés, et depuis mon réveil j'angoisse, je panique. J'en ai vraiment rien à foutre des oiseaux dehors.


Qu'est ce que je vais faire.




*"Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux [...]"

lundi 10 mai 2010

Premium Bitter

I just don't have the strength. To do this.
My future is too wide, too hard. It's too much work. I have too much to build, to rebuild, to repair, to forget, to forgive, to erase.
I can't handle it I really can't.
It's too much work.


Why can't I just hide and everyone would forget me and maybe I'd forget myself too and disappear in apathy.

dimanche 9 mai 2010

Anna Quindlen

The thing that is really hard, and really amazing, is giving up on being perfect and beginning the work of becoming yourself.

What happens when you stop trying to reach perfection?

I mean, how does it feel?

I'm just wondering!

vendredi 7 mai 2010

'In a carbon conscious world, we got a fossil fuel chancellor'

Right. I'll write this in English both because it's mainly going to deal with the elections, and because I've just finished writing an essay in Shakespeare's language, meaning my brain hasn't switched on the "French language is your mothertongue please come back to it" option yet.


I don't want to write a so-called political analysis just like hens lay eggs - journalists are far better than me at that useless exercise. I respect everybody's ideas as long as they do not involve this irrational concept named racism. But several things caught my attention as I'm French, therefore my culture is the greatest after all. Yes, British elections were strange to me at first. You don't even know exactly when you are going to vote. In France, we know the date years in advance - in fact, as soon as presidential elections are over, the grounded parties go straight to the back of the classroom with dunce caps and start working better on the next voting. That said, one could wonder whether it is a real punishment or a relief not to be at the head of the government's massively chaotic ship when the crew is French. Mind you, I'm a Labour sympathizer (I truly sympathize...), but come on - if we could strike to increase the amount of French fries in a medium-sized portion at McDonalds, we'd passionately mug their headquarters just like the good old sans-culottes set la Bastille on fire.
Anyway. So yes, it could sound quite bizarre, but in the end, it is probably not such a bad idea. Elections have to be called within five years of the last opening of Parliament.

UK: government crisis? Okay, let's vote and change the staff!
France: government crisis? Damnit, gotta wait for two years before next elections.

Ah, British pragmatism... OKAY it doesn't really work like this in France as we have other elections which can greatly change governments' policies... I'm just taking the piss.

Another thing surprised me as I am a typically French person: the general election day is a Thursday. You know, the day when everyone's at work. Some friends of mine had to wake up earlier to go and vote. Others had to force themselves into going to the poll stations after a hard-work day. Voting in the United Kingdom requires motivation.
However, French abstention rates are very similar to UK ones, or so I've seen. After all, we, the French, like to go fishing on Sunday afternoons. Striking all week is nerve-breaking.

But what I really am enjoying is the media panic attacks elections seems to create. I often buy newspapers to see what kind of delirious articles so-called specialists are going to write. I like the sarcastic tone most media adopt, although sometimes I'm quite annoyed at how non-serious they can be. Gordon Brown may have depicted this old lady as a bigoted woman - does this really require editors to turn their headlines into a gossip-contest? 
I have to say that this overwhelming satire is sometimes a bit thick - but it is mostly,entertaining. I might be wrong, but to me, most newspapers sounded more like Le Canard Enchaîné than Le Figaro (I'm talking about satire vs seriousness, not political tendency).
 And not only media take part in the game - brands of all sorts customize their products just for the elections. I'll let you decide whether this is funny or appalling:
















Such humour, although it does exist in France, seems to be more widespread in the UK.  Or at least, more accepted, so that even serious newspapers can have a laugh. (Don't get me started on the quality of most newspapers here though.). Some might say it demeans the crucial consequences of the elections, I'd reply it can also be a way to attract those who would not really care about it at first.
But, what am I doing here... Comparing the UK and France? Have I turned crazy? They're not even on the same continent!

...
Are they?

YES. Yes, you are part of Europe, you little rebellious pounds-loving island. (I'm not saying you're fat. I'm just underlining your tender feelings for the Queen's face on notes). And yes, you are confronted to similar problems. Those of the continent, you know. Unemployment, low wages, violence, etc. But also, democratic problems due to both abstention and the lack of alternatives people seem to complain about. It seems like most Europeans have given up on politics. Voting now tends to flirt with the word 'against' rather than 'for'. But however big the disappointment can be, voting is not something to be taken for granted.
So, vote. The main argument, the casual sentence you hear everywhere, is, "express yourself". What if you have no idea who to vote for? What if you don't care, or don't identify with anyone, or have no opinion? I say you shall vote anyway to express the fact you know you are playing a key role in democracy. The reason most people give for not voting is that they don't know who to vote for. Well, if I vote, it's not only to chose someone (although it could be worth considering thinking about it). I vote because I ought to, because I want democracy, or what's left of it, to survive. Not voting is somehow coming back to totalitarianism.

You know I love you, Marmite creators (why, ooh why have you given birth to that?). However, if Cameron makes it, I shall happily go back to my homeland and  bravely face our little dwarf of a president.


PS: 99% of this article really is just meant to be stupidly funny. The aim of this article is not to create a political debate, it's just a way to talk about several subjects on a very light tone - and also to keep myself busy.

PPS: the title of this article comes from David Cameron, delightfully stabbing Gordon Brown with the help of literary techniques.

jeudi 6 mai 2010

He who sings scares away his woes


Sing for your lover like blood from a stone
Sing for your lover who's waiting at home
If you sing when you're high
And you're dry as a bone
Then you must realise that you're never alone
And you'll sing with the dead instead


(c) ADOUR on dA