lundi 14 décembre 2009

Common people...

A Kingston, les voitures ne te laisseront jamais passer. Les bus, oui.
C'est tout à fait normal de prendre les rond-points à droite. Non, à gauche. Merde il est où le volant ? C'est où Paris ?  Mais vous êtes qui vous ??
On te demandera ta pièce d'identité pour acheter de l'alcool, du détergeant, des couteaux pointus. Parce que les couteaux pointus, ça fait plus de mal quand tu es mineur. Mais quand t'es majeur, c'est ok.
A Kingston, le soir, les filles sont en débardeur. En décembre. Mais elles le vivent bien, elles sont contentes. Toi par contre tu cours pour vite rentrer chez toi et tu vides ton paquet de mouchoirs, les larmes aux yeux.
A Kingston, ton nom n'apparait pas sur la boite aux lettres. Alors je plains cette pauvre Rosa qui n'a pas du recevoir beaucoup de courrier depuis que nous réceptionnons le sien.
Quand la Royal Mail fait grève, c'est l'horreur: un jour supplémentaire d'attente avant de recevoir son courrier. C'est intenable. Anarchique.
A Kingston, les pigeons et les écureuils souffrent d'obésité. Mais ils fouillent les poubelles quand même.

Chez moi, on peut mourir d'hypothermie tous les matins en prenant sa douche car un de ses colocataires, dieu sait lequel, s'acharne à laisser les fenêtres ouvertes. Oui, même dans la salle de bain, sinon c'est moins drôle.
On risque ensuite l'étouffement par la chaleur en courant dans sa chambre mettre le chauffage à fond.
Les colocataires, encore, trouvent ça bon, très bon, de laisser traîner les poubelles par terre. Dans la cuisine. Pendant trois semaines.
Ils aiment aussi mettre des matelas dans le couloir, envahir le salon à coup de tables d'architectures, d'imprimantes formats A5, de caddies...
Puis les plus gentils toquent toujours à votre porte pour aller boire un coup, coup qui se termine en boite, boite qui se termine en discussion interminable à la maison jusqu'à 5 heures du matin. Et pour éviter un réveil désagréable le lendemain, en rythme, les coups de fourchette de mon coloc' qui racle ses dernières boites de thons. Les vrais thons, c'est pas une métaphore, je vous vois venir.
Chez moi, on apprécie aussi les discussions entre personnes du même sexe (on est que deux, on se soutient) sur tout et n'importe quoi, comme si, finalement, on se connaissait depuis toujours.

A Kingston, on va aussi à l'université. Il y a des jardins, dans cette université, ornés de tout un tas de sculptures. Dont une cuisse de poulet géante.
A l'université, les étudiants ne viennent pas en cours. Fait trop froid.
A l'université, les infrastructures sont respectées. Pas de "KT1 2QU en force" de gravé sur les tables. Pourtant, ça sonne bien...
Les professeurs sont là. Ils parlent. Parfois, même, ils nous apprennent quelque chose. Non, je déconne, ils parlent c'est tout.

A Kingston, on habite à Londres. C'est pour ça qu'on doit prendre le train pour aller dans le centre.
Les lignes de métro Londoniennes, c'est comme une boite de chocolats:  tu ne sais jamais sur laquelle tu vas tomber.
Quand la Jubilee Line fonctionne, c'est mauvais signe. Ou alors t'es tombé sur un chocolat dégueulasse avec de l'alcool dedans.
Quand le métro s'arrête ou qu'un problème technique est annoncé, tout le monde reste calme dans le wagon. Sauf une personne, qui grogne. Généralement, cette personne, c'est moi.
Les arrêts de bus d'une même ligne ne seront jamais en face l'un de l'autre, dans une même rue, sinon, ce serait trop facile !
A Londres, au restaurant, le canard se mange avec une fourchette, un couteau, et des pancakes.
A Londres, les salles sont si grandes que les autorités stipulent sur ton ticket "fortement déconseillé aux personnes souffrant de vertige". Et là, tu as peur : tu es au niveau quatre de la plus grande salle de Grande Bretagne.
Et tu te plains : "putain mais y'a trop de concerts. A Lyon au moins j'avais de l'argent.". Et tu comprends pas pourquoi tes amis Français t'envoient des regards menaçants via Internet.
A Londres, Noël commence en Novembre.
A Londres, les chants de Noël commencent en Novembre... Et au bout de quelques jours, tu ressens l'irrésistible envie de casser la gueule aux gamins du coin qui chantent pour leur association. DEGAGE LAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA.
A Londres, les musées sont gratuits. Et ça, j'avoue, bravo, rien à redire. Mais il pourrait y avoir des navettes  tout aussi gratuites de Kingston au(x) Tate(s) non ??
 

Et oui, on a beau vivre en Angleterre, quand on est Français, on le reste, alors on râle. Mais au fond... On aime ce pays plus que les profiteroles au chocolat.

jeudi 10 décembre 2009

I'm medicated, how are you?

J'ai passé ma soirée au niveau quatre d'une arène Londonienne.  En état de totale contemplation, de décollage, de questionnement. J'ai laissé mon esprit naviguer entre les notes, tout en me demandant si finalement, ce n'était pas cela, la quiétude. S'acharner à se terrasser pour ensuite gouter aux plaisirs exquis de la remontée. Puis retomber pour bien se rendre compte de ce que l'on a vécu.
Mon corps entier a fait une éruption d'adolescence, une régression bienfaisante dans l'âme nostalgique des passions juvéniles et bornées. Celles qui compriment les poumons, qui crachent du ressenti. Même de très loin mes sens ont su capter l'odeur du spectacle. J'ai frissonné, j'ai eu ma dose.
(En bref, c'était pas mal.)


mardi 8 décembre 2009

Lyon I love you

Première fois de ma vie que je ne suis pas à Lyon pour le 8 décembre. Je n'en reviens pas de rater tout ça...

Diaporama



lundi 7 décembre 2009

"Heaven is under our feet as well as over our heads"

I've come to realise that you always look forward to something in life. This kind of impatient latent aspiration for a better moment.
Then it turns into smoke while the cold fingers attempt to grab the strands, the remnants of life they thought they could devour in sweet innocence and hope. Brought to the nostalgic past you then are, filling your throat with passionate memories of perfection. The cruel perfection of what once was but never will be.

What is to be done in the end - keep fantasizing about the unreachable, let the curtains of time blind our eyes and feed us with the ecstasy of what cannot be felt any more? Or try to worship the few scattered crumbs of our real Present, which will never be as soothing as the fireworks produced by the illusions of our insolent futures?

I suppose it's better to look forward to something than to patiently wait for the hours to disappear.

samedi 5 décembre 2009

Everyone loves a breakdown

Quand même, York en quelques mots. J'avais peur d'y retourner, parce que cette ville représente le début de tout, un peu. J'avais peur de revivre l'été 2008 à travers le paysage, comme cela m'arrive souvent.
Pourtant une fois arrivée à la gare tout était sourire, j'ai reconnu son odeur, son climat (...), son aura. Paul est venu me chercher, et malgré le train et le réveil matinal, je me sentais pleine d'énergie. On a donc flâné en ville, puis le soir même j'avais rendez-vous avec un ami, qui n'est jamais venu... La soirée commençait mal. J'étais déçue, très déçue, et je le suis encore. Alors j'ai passé ma soirée seule dans le brouillard de York Et en fait, c'était une plutôt belle compagnie. J'ai admiré la ville comme j'aime le faire toute seule, je suis passée par toutes les émotions possibles, je me suis même sentie d'humeur "Noël". C'est alors que je suis passée à Betty's acheter du Ginger Bread - que j'ai quelques minutes plus tard donné à un SDF qui jouait de l'harmonica dehors, les yeux tous vides. Il en avait plus besoin que moi. J'ai continué ma promenade, parlé à deux-trois inconnus totalement ivres, et attendu le bus pour rentrer une heure plus tard - heure qui fut rapide grâce à une très jolie conversation que j'ai eue avec un couple qui attendait aussi.
Le lendemain, j'étais exténuée, car je n'avais pas dormi (surprenant...). Paul avait travaillé tard, il n'était donc pas au meilleur de sa forme non plus. Nous avons quand même décidé de braver la pluie et le froid en milieu d'après midi avant d'aller au "Duchesstival", où, entre autre, Hijak Oscar, The Buccaneers et The Blueprints jouaient. (devinez pourquoi j'y étais...). Là-bas j'ai revu mes amis. C'était comme si je les avais vu quelques jours plus tôt, mais quelle frustration de ne pas pouvoir communiquer dignement, à part entre deux concerts. Mais j'ai quand même passé un très bon moment. Il y a des gens comme Stu qui donnent juste envie de sourire, alors parfois il est bon de les revoir.
Le lendemain, avant de prendre le train, j'ai vu Andy, avec lequel j'ai beaucoup discuté - nous n'avions pas réellement parlé depuis très longtemps.
Le plus drôle, c'est qu'aucun ne sait. Mais c'est mieux comme ça je crois.

Puis j'ai pris le train. Et quand je suis revenue à Londres, l'odeur du souffle du métro m'a ramenée à la maison. Comme lorsque l'on rentre chez soi après un long périple, ou de longues vacances. Ce soir je vais voir Grammatics, et là encore je ne sais pas trop comment je vais me sentir, mais je sais que ce sera probablement positif.




(j'aime bien parce qu'à la fin il crie un peu, ça me fait penser à qui a écrit la leeeeettre?????)

vendredi 20 novembre 2009

"It doesn't seem the human race will make it through the year"

"Je suis remplie de pus. Je suinte le liquide de l'amertume, l'acide de la colère, la mélasse de la tristesse. J'empeste des années de détritus de sentiments lourds de larmes gluantes. Elles rampent le long des pustules de mon âme qui, saturées de bile noire, éclatent sous les lames patientes du temps qui passe. J'ai beau les presser de mes doigts glacés, jamais elles ne s'arrêtent d'épandre leurs venins visqueux. Et je pue le malheur de vivre comme la mort sourit aux courageux."

Woah.

mercredi 18 novembre 2009

lundi 16 novembre 2009

Miroslow Balka at Tate Modern

Ce truc est totalement surréel. J'étais sceptique, très sceptique, mais toujours est-il qu'une fois rentré là-dedans, rien n'est pareil.
En plus j'ai peur du noir....

I want to live to see the sun break through these days

Patrick Wolf, c'est l'un des artistes avec lequel j'ai passé mes adolescentes années.
Je me souviens qu'à 14 ans, quand mes insomnies se sont installées pour de bon à cause de mon corset, j'écoutais Pigeon Song et Demolition pratiquement tous les soirs.
Je me souviens que j'imprimais des posters de Wind In The Wires avec ma HP, qualité quatre-feuilles-A4-découpées-comme-on-peut-quand-on-a-que-paint-comme-logiciel.
Je me souviens de This Weather et des soubresauts et des hoquets incompréhensibles.
Je me souviens aussi du livre To The Lighthouse, que j'ai un jour bêtement acheté en remarquant le nom de l'auteur, une certaine "Virginia Woolf". Livre qui est devenu l'un de mes livres de chevet.
Je me souviens aussi que j'ai passé mon bac en écoutant The Magic Position en boucle. La philo avec The Stars, l'histoire avec Augustine, et l'oral d'anglais avec le live acoustique de la tournée Wind In The Wires, en Hollande je crois...
Enfin, je me souviens de cet été quand j'allais me promener seule, à l'écouter très fort répéter que The Sun Is Often Out, à tenter d'y croire aussi.
Bref, je sais bien que tout ça parait ridicule, mais il est très facile de s'attacher à un artiste lorsque sans le savoir il accompagne toute une partie de la vie comme cela.

Alors hier soir j'étais dans un magnifique théâtre, et quand il est arrivé, j'avais les larmes aux yeux, un peu comme si j'avais 5 ans et que le père Noël m'amenait des cadeaux en avance.
Il y avait des violons, des basses, des violoncelles, une flûte, une batterie, un ukulélé, un piano, du matériel électronique, des invités, des costumes "avant-garde", des paillettes, une boule à facette, des plumes...

Thank you so much Paul. I'm forever grateful for you keeping your promise.







And it's a nice show, the one we perform

Samedi soir je suis allée voir Kasabian en pensant très fort à Eline. Elle aurait adoré. C'était la première fois que je mettais les pieds à la Wembley Arena, qui ressemble fortement à la Halle Tony Garnier, mais en plus petit.

C'était un vrai show, celui que les groupes réservent aux capitales. Deux groupes de première partie. Les soporifiques Dead Horses (j'ai du mal à intégrer le concept "je balance une chaîne sur une chaise, mais surtout je fais de mon mieux pour ne pas être en rythme") et Reverend And The Makers (Yorkshiiiiiiiiiire), qui, à mon grand bonheur, n'ont pratiquement joué que des titres du premier album.

Puis Kasabian, de vrais showmen, pour résumer. J'ai beaucoup apprécié le jeu des écrans, entre les plans ordinaires du groupe sur scène et des textes littéraires ou scientifiques  basés sur la folie humaine.  Mais surtout, Noel Fielding... Oui je sais, c'est pathétique de mettre ce détail en avant, mais sérieusement, personne ne s'y attendait. Les rideaux étaient fermés, le public attendait le rappel avec impatience, et là, paf, Noel Fielding les ouvre, pose son regard espiègle sur la foule quelques secondes, et commence à envahir la scène de toute part, tentant de jouer son rôle de "Vlad the Impaler" à la perfection... Sauf que, entre l'air ahuri du public et son rôle sur scène, il était mort de rire. J'ai pris une vidéo en pensant très fort à Julie, Anabelle et Magali, la voici (le son est médiocre mais l'image est ok).
Pour ceux qui ne savent pas qui est Noel Fielding (ce qui est, disons-le, très peu probable si vous me connaissez...) c'est un de mes comiques anglais favori, notamment dans un show hilarant qui s'appelle "The Mighty Boosh" auquel je fais perpétuellement référence quand je parle - au grand dam de mes interlocuteurs . Il est très populaire ici en Angleterre, et il a récemment collaboré avec Kasabian pour le clip de "Vlad the Impaler" (video ci-dessous).

Le retour à Kingston en métro et train fut lui aussi très jovial. Pendant disons une heure, les passagers tentaient de rendre les bouchons du métro plus supportable en chantant "lalala" sur l'air de LSF, qui fut d'ailleurs jouée et rallongée autant que possible à la clôture du concert.

Merci Paul !!


jeudi 5 novembre 2009

20's party

Londres, un club privée, une soirée à thème organisée par la French Society: poker et Twenties style.
Adriane et moi, des cocktails, des airs d'aristocrates, la belle soirée. C'était bien j'étais bien.


Release

The city is not that far 
Made from the sun you are 
Oh what a star you are 
The city is not that far. 

Life in black and white 
My lord what a perfect sight 
I'll lose this, I always do 
I'll lose this, I always do 

Release find your peace my love.
 
























Kingston by night. J'essaye comme je peux. De profiter.

Halloween


Halloween en croisière sur la Tamise. 3 jolies heures passées à rire, danser, discuter, se les cailler. Cadre idyllique, moi qui admire les paysages citadins nocturnes. J'envie les chats d'y voir si bien la nuit.

(-> Sur le bateau)



Canary

Evil London Eye

mardi 3 novembre 2009

Would anybody shut me down

Dingue. On est poussé à bout par les insomnies et autres. Une pauvre conversation fait déborder le vase... Et tout recommence, tout revient.
Maintenant ça pique et demain je vais devoir mettre un grand bracelet.

Does that make it a sin?


Dead Weather. De gauche  à droite : Benjamin Galopin Jack Lawrence (The Raconteurs & The Greenhornes), Alison Mosshart (The Kills) , Jack White (doit-on encore le présenter ?), Dean Fertita (Queens Of The Stone Age).

Des têtes plus ou moins camées, et moi qui ramène mes petits pieds au HMV Forum après une après-midi fort sympathique à déambuler en ville pendant des heures, à regarder la nuit tomber.
J'étais seule, mais honnêtement, c'était le cadet de mes soucis. Bien placée, un livre à la main pour patienter. En première partie, un groupe que j'avais déjà vu et apprécié à Lyon, les Jim Jones Revue.
Puis les Dead Weather. La première fois que j'ai entendu parler d'eux, c'était cet été, dans ma campagne un peu perdue, en feuilletant au Champion du coin le dernier numéro des Inrocks. Une photo A4 dans les premières pages et moi qui me frotte les yeux en me disant que, non, les quatre ensemble, c'est juste pas possible.
Et si.
Et en live, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux qu'en CD. Alison Mosshart était complètement high, ivre, ou je ne sais-je, mais elle a cette façon d'interpréter ses morceaux qui rend son comportement totalement sensé.
Sortie de la salle, je suis rentrée sous la pluie, prenant le train. J'étais euphorique et extenuée à la fois. En fait, j'avais l'impression d'avoir bu.

Vidéo prouvant que Jack White, c'est dieu un peu.
Vidéo prouvant que The Dead Weather, c'est bon pour la santé. Et sex.



Merci ♥

dimanche 1 novembre 2009

Panic Switch

Nom de Dieu qu'est ce que je les aime eux. Qui m'aurait dit quand j'avais 16 ans et que je chantais Lazy Eye dans les couloirs d'Herriot qu'à 20ans je les verrai en première partie de Placebo à Londres... Vivement le mois de décembre.

mardi 27 octobre 2009

iLIKETRAiNS

Je me dois quand même d'écrire quelques petites lignes sur le concert auquel j'ai assisté avec Adriane @ The Relentless Garage, London. Premier concert à Londres, les coudes sur la barrière. Je n'avais pas réalisé à quel point tout cela m'avait réellement manqué. L'excitation et l'appréhension, le bonheur que procure la simple idée de savoir que l'on va vivre une chose qui nous épanouira, qui n'aura ne serait-ce qu'un minuscule impact positif sur nous. Qui va nous faire grouiller d'émotions. La seconde de plaisir intense qui précède l'accomplissement d'un quelconque acte libérateur.
La salle était belle, dorée, et vide aussi, au début. Les deux premiers groupes, un peu légers, un peu gentils. Le temps passait, la fatigue approchait, le public aussi. Après une longue et impatiente attente, ils sont enfin arrivés sur scène. Une petite bulle de musique pensante, qui fait trottiner l'esprit en apesanteur. C'était simple, et beau.
Je suis rentrée le sourire au lèvres, la tête emplie de notes de musique douces et volatiles. Un répit que j'ai savouré. Un peu dans la peau d'Elliott Smith lorsqu'il chantait Pretty (Ugly Before).


Sunshine has been keeping me up for days
There is no night time, only a passing phase
And I'll feel pretty, another hour or two

dimanche 25 octobre 2009

"Tomorrow, tomorrow and tomorrow...

... creeps in this petty pace from day to day."


Je dois être la seule à détester le fait qu'aujourd'hui on a une heure de plus dans la journée.

_____________________


The agony

And the harm

Is critical


Through a frosted stopwatch


Time is ticking


Tick tick tick

Dead

mercredi 21 octobre 2009

J'aime les trains

Demain, moi et Adriane, nous allons voir des musiciens qui aiment les rails, les trains, les vaches, tout ça.
Over excitement here I come.
London I love you.

lundi 19 octobre 2009

Let me take you by the hand and lead you through the streets of London


Il est venu, il est parti, et c'était bien. Certes, des valises, des bagages quatre étoiles sous les yeux, mais tout cela valait la peine.
Londres, et avec ça tout l'émerveillement qu'une aussi grande ville fait traîner dans les pupilles. Donne moi la main que je la fasse vagabonder au milieu des éternels excentriques de Camden. On dépoussière un mois entier de contact distancié. Les magasins, les bars à cocktails, les restaurants magnifiques... Pourrie gâtée, je suis une petite-amie pourrie gâtée. C'est pas tous les jours qu'on s'adonne à une chasse aux trésors dans sa chambre pour trouver ses cadeaux. Qu'on se promène sur Camden en écumant les jolis endroits, les jolis objets, les jolis bars. Qu'on rencontre des Suisses en sirotant un cocktail tout frais, tout coloré. Puis qu'on se fait emmener dans un des plus beau restaurants que l'on ait jamais vu, où l'on mange du canard laqué avec des pancakes fins comme des feuilles de papier. Le tout accompagné d'adorables serveurs qui se plieraient en huit pour vous rendre la soirée, et la note, plus agréable... Un restaurant magnifique vraiment : d'immenses salles, des dorures, des palmiers entre les tables, la lumière tamisée, les tables en bois massif, les chaises de rois. C'était joli.
Puis il est parti. Mais il va revenir et je vais revenir, alors it's no big deal, c'est ce qu'il faut se dire.

Aussi, chose vraiment très importante. Mes parents m'ont gâtée. Et je suppose qu'ils ne lisent pas beaucoup ce blog, mais s'ils le lisent, qu'ils le sachent encore une fois, que ça m'a profondément touchée et que j'étais vraiment toute contente; en plus elle est vraiment très très belle. Mais c'est surtout la carte, les petites dessins, et le rébus. Ca compte bien plus que ce qu'on pense.

Tout était beau à vrai dire.

Dance with me baby, the future is here





Je les hais. D'ignorer Londres. Ils ont bercé la majorité de mes nuits impossibles.

dimanche 11 octobre 2009

Don't let them have their way


Une pensée très tendre pour toi, ma petite Emilie. Si tu lis ceci, je t'en prie, pense à moi, pense à toi. Tire toi de là, ne fais pas comme moi, tu ne mérites pas ça. C'est toi la plus forte. Je veux que tu saches que tu n'es pas toute seule. Force toi à reconquérir les jolies choses, celles dont tu fais partie, celle que tu embellis en les touchant de tes yeux tout bleus. Elles n'attendent que toi.

Je ferai tout, absolument tout pour t'aider, tu peux compter sur moi.

She's lost control

Une semaine et demie de remue-ménage, de cours, de mouchoirs en papier, d'anniversaire, de Londres.

D'une part, mes cours. Certains se calquent beaucoup sur le programme des universités françaises en Communication. D'autres, comme Problems of Modernism, sont très différents. On parle d'art moderne et de sa définition, de ce qui permet certains critiques de parler ou non de "(post) moderne". Bref, c'est très enrichissant. Il faut aussi dire que le fait d'être française aide assez, les professeurs sont plutôt ravis. Sauf que c'est pas parce qu'on est française qu'on connait Foucault et Bourdieu par coeur *sighs*
"The Music Iµndustry" pourrait être un cours très vivant si le professeur avait plus de temps. Il est très compétent, mais comment voulez-vous expliquer le fonctionnement de tel ou tel principe en quarante minutes... D'où la frustration.

Je vais devoir beaucoup travailler, mais je le savais déjà. Les campus dans lesquels j'étudie sont assez différents. Penrhyn Road est grand et tout bouchonné. Knights Park est minuscule, la bibliothèque en désordre, les salles très petites... J'ai parfois l'impression d'être de retour au lycée. Les groupes d'étudiants varient entre une quinzaine et une centaine selon les cours, jamais plus, souvent moins ! Quant aux professeurs, ils sont très à l'écoute et très proches des étudiants. Internet est aussi un outil plus qu'indispensable, tout passe par ce média, absolument tout.

Cette semaine fut aussi celle de mon anniversaire, et ce celui de Julie... C'était pas bien parti du tout. Mais ça s'est bien terminé. Je remercie du fond du coeur ceux qui sont venus, ceux qui ont pensé à moi, qui m'ont souhaité mon anniversaire, en avance ou en retard... Pour une fois j'ai fêté la chose en petit comité. Et c'était formidable. Revoir mes amis, tout cela n'a fait que rajouter un peu de chez moi à cette maison. J'ai été pourrie gâtée. Pourrie gâtée parce que j'ai la chance d'avoir des amis assez tarés pour venir me voir à Londres... Et pourrie gâtée parce que j'ai déchiré pas mal de papier cadeau ce soir-là. Au programme, sangria blanche, qui, par manque de temps, était plutôt du vin blanc avec des fruits perdus dedans... Tout ça chez moi, à discuter, à rire de Mickey, de boulets, de coupes de cheveux, de parapluies... Adriane m'est enfin arrivée après un périple plutôt aventureux... J'ai couru, oui, couru pour aller la chercher, en faisant des pauses histoire de ne pas tomber par terre le jour de mon anniversaire... Toute belle qu'elle était elle nous a enfin rejoint. Nous sommes allés siroter quelques cocktails chez Oneils. Très bons, ces cocktails, si ce n'est l'odeur... Puis nous avons terminé la soirée dans un club à chanter du Katy Perry. Pour terminer, dormir à 6 dans une chambre de 7m² est faisable, mais très acrobatique.
Je ne remercierai jamais assez chacun d'entre vous. Pour ce que vous avez fait, ce que vous avez dit.
Le lendemain, Anabelle, Paul et Johan partaient, quant à moi et Julie, nous avons rejoint Adriane à Londres. Au programme : Camden (évidemment), fish n chips, préparation du meurtre parfait, old pub, faux martinis... Soi dit en passant, je n'ai que rarement vu un personnel de fish'n'chips restaurant si doux ! Conclusion de la journée :
1)Camden est un piège à porte-monnaie
2) Ne jamais, JAMAIS énerver Julie dans le métro
3)Quand un fish'n'chips est à 7minutes, c'est 7minutes, pas 5
4) Le Vermouthhhh, c'est bien
5) Le bus, c'est bien
6) Le lit d'Adriane, c'est bien

Le lendemain, Julie repartait pour le Danemark... Alors que moi je restais j'ai réalisé que j'habitais ici, réellement. Qu'Adriane est redevenue ma "voisine". On a passé la journée à Camden avant de prendre le bus et de rester coincées dans les embouteillage d'Oxford Circus, un vrai souk pour riches, une ruche... Impressionant de monde. Puis ce fut Buckingham, Green Park et ses chaises longues payantes, sushi time, DVD night et dodo.
Je viens de rentrer à Kingston, et lorsque je suis sortie du train je me suis sentie "chez moi". Impression qui m'a surprise, mai réconfortée. J'ai commencé à faire mon petit nid par ici.
Mais La France me manque. Elle me revient presque en entier le week-end prochain et j'ai déjà du mal à patienter.

Euge

jeudi 1 octobre 2009

Thoughts of a sad insomniac

Parfois il nous arrive d'être à Kingston, à une heure du matin. La fatigue est là quelque part, mais loin dans la file d'attente. Au guichet, c'est plutôt les pensées encore toujours qui arrivent en lambeaux désorganisés. Les français ne savent décidémment pas faire la queue.
Tout s'emmêle s'entrechoque ça coupe un peu ça saigne ça coule un peu trop peut-être.
Et même si l'on suinte l'amertume rien ne peut justifier l'abandon alors on prend ça comme une saignée guérissante et bénéfique, une catharsis de l'âme, le whisky de l'alcoolique. Façon d'adoucir les angles des doutes, de limer les pointes du coeur. A défaut de supprimer les tâches qui enduisent l'égo de dégout, trouver un diluant, un apaisant, un camouflage. Donner l'illusion du bien, consoler ses proches et retourner son sourire vers le haut, c'est bien ça. Puis on plonge ses neurones dégoulinant de trop de retenue dans un puit d'informations académiques. La nourriture de l'esprit apaise l'appétit de cet affolement incontrôlable qui s'enracine dans les membres. L'année a commencé, le travail aussi, le beau travail, qui ignore la nuit tombante, les paupières qui dégringolent, les crampes stabylotées.

Puis ensuite, on trouve quelqu'un qui résiste aux mensonges et qui creuse, plongeant corps et coeur ouvert dans ces irrationnels buissons de ronces. Il se mutile aussi à rester trop près trop longtemps mais c'est un odieux mal pour un éternel bien.

Après tout ça, difficile de ne pas trouver de prises auxquelles s'agripper pour ralentir la descente.

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"I don't know where I'm going
I don't even want to know
I know my place
I hate my face
I know how I begin
And how I'll end
Strung out again
Standing, smiling on some fantasy island
Waving at my lost reflection again
But a tide coming in
And I'm strung out again"


ps : certains d'entre vous auront peut-être compris, j'ai commencé les cours, j'en parlerai plus en fin de semaine !

dimanche 27 septembre 2009

SWINE FLU (ou pas)


J'AI LA CREVE
(et de magnifiques chaussons)

samedi 26 septembre 2009

Mousse et google maps

La freshers week touche à sa fin. Lundi, je commence les cours, sans aucune pression mais beaucoup d'attentes et de curiosité.


Semaine bien remplie que fut celle-ci. Soirée mousse (mauvais, mauvais pour mes pauvres yeux...), visite de la bibliothèque de l'université (ouverte 24h/24, bien evidemment, nous sommes en Angleterre.), où je compte d'ailleurs peut-être travailler. Puis l'arrivée de ma colocataire Daniele, avec qui je m'entends très bien. Je suis ravie d'avoir une présence féminine dans la maison. En plus, elle aime le bon vin...


Hier nous sommes allées dans un centre commercial Londonien (La Part-Dieu peut aller se rhabiller...), à la recherche d'une robe pour l'anniversaire de Daniele, que l'on fêtera le 3 octobre.


Google Map nous disait 40minutes, nous avons mis deux heures pour y arriver... Les indications étaient fausses. Les routes anglaises sont terribles : pas de panneaux, conducteurs fous, rondpoints carrés, bref, un désastre. Nous avons trouvé la robe, starbucké, puis avons mis trois heures pour rentrer... On est allées au Nord-Est, alors que Kingston est au Sud-Ouest (merci Google Map, NORTH CIRCULAR A408 MY ASS)... Je vous laisse imaginer le périple, surtout que les quartiers Est de Londres sont misérables et dangereux.


Finalement, on s'en est sorties, et la soirée s'est finie à la maison par une jolie discussion entre filles ponctuée d'une belle bouteille de rosé Italien qui n'a pas fait long feu. Le tout dans une chambre encore toute encartonnée.

Et ce matin, je traine, dans mes nouveaux chaussons noirs à pois roses tout doux, je pense, un peu trop (comprendra qui pourra), et dans quelques minutes je me lèverai, pour commencer une nouvelle journée.

Lyon me manque, la France aussi, un petit peu. Mais ce n'est pas un sentiment désagréable, pour l'instant.

mardi 22 septembre 2009

Pyjamas

Kingston-Upon-Thames... Ses pigeons, ses murs de briques, ses étudiants en pyjamas...
Oui, hier soir, la ville nous fit l'aimable privilège à nous, les "freshers" (les nouveaux arrivants à l'université), de nous donner un magnifique ciel presque étoilé. En clair, il pleuvait pas, et c'est un atout non-négligeable lorsqu'il s'agit de sortir en pyjama pour célébrer la rentrée (ou pas...) dans le bar étudiant du campus.
Moi et quelques uns de mes colocataires (n'oublions pas que j'en ai 6...) sommes donc allés au Lidl du coin chercher de quoi festoyer en tout bien tout honneur avant de rejoindre The Space, le bar du campus de Penrhyn Road dans lequel j'ai la plupart de mes cours. Imaginez ma déception lorsque j'ai vu le prix des bouteilles de vin... Et je ne me ferai décidement jamais à cette idiote de réglementation qui veut que l'on montre notre carte d'identité à la caisse pour à peu près tous les produits du monde... De l'alcool au détergeant en passant par les couteaux pointus, oui messieurs dames. Certes, réguler n'est pas un mal, mais les Anglais poussent la caricature très loin dans ce domaine.
Ce fut tout de même une très jolie soirée que nous avons passé ensembles.


La charmante jeune femme que vous voyez à côté de la charmante moi-même (ou pas), s'appelle Sarah. C'est la deuxième chanceuse de l'ICOM de Lyon 2 : elle aussi commence la même aventure que moi, mais en quatrième année.

C'est bien dommage que nous n'ayons pas pensé à prendre des photos de nos tenues respectives. Kingston regorgeait de jeunes gens plus ou moins en état de marcher, mais tous en pantalons blancs et petits coeurs roses, rayures cosmiques, t-shirt superman, bref, des pyjamas dignes de Chanel.

Pas mal de rencontres au programme. Des gens que l'on reverra, d'autres non, mais dans l'ensemble, tous embués de gaieté, de paillettes dans les yeux, de sourires collés au visage.
Le monsieur à droite de la photo, c'est mon colocataire, Warren. Oui, nous avons les mêmes cheveux.



Postée uniquement parce qu'une soirée avec Euge sans une "photo sans visage" n'est pas une soirée totalement réussie... Oui, nous sommes très beaux. Cette photo fut prise au "Bacchus", une boite toute petite qui passe régulièrement de la musique fort sympathique. Probablement prise après quelques tentatives réussies de "pint-stealing". On était toujours en pyjamas.


Puis nous avons fini la soirée là où nous l'avions commencée : chez moi, jusqu'à 5heures du matin et quelques poussières. Pour aller à l'université à 10heures, fraîches commes des anguilles séchées... Mais plutôt heureuses. Non ?
It has all come back. I just knew it would come back, it never left me.

vendredi 18 septembre 2009

Kingston

En vrac :



Old London Road :




Cliché, oui, mais il en faut bien un peu...



La France n'est jamais bien loin, ces photos le prouvent :


Même les "Paul" sont là !!! :D

Le "Traiteur Café". Si c'est comme Café Rouge, not worth it...
Eden Walk, une espèce de passage dans lequel on trouve pas mal de magasins, à 5min de chez moi...

...dont H&M, alors je vais devoir faire attention : H&M pas loin = danger.
Une ruelle par laquelle j'aime bien passer pour aller vers la place du marché

Quelques photos de la place du marché, où l'on trouve aussi une sorte d'Office du Tourisme :

(j'ai pris la photo ci-dessus uniquement pour Marie, car ici aussi nous avons un Lush Spa!!!)


Le monsieur de la photo ci-dessous se repeignait en marchant... C'était mignon.



The end.